Jean-Luc Crucke : « Une fois de plus, André Antoine nous a raconté des bêtises »
Dans un article de l’Echo de ce jour, Jean-Luc Crucke se dit surpris des 133 millions d’euros d’écart entre le montant du déficit 2011 de la Wallonie annoncé fin juin par le Ministre du Budget (352,6 millions) et celui publié officiellement un mois plus tard par l’Institut des Comptes Nationaux (486 millions).
« Cette différence pose à tout le moins un problème de crédibilité des propos que le ministre peut tenir devant le Parlement » ajoute le Député.
Ce sont pourtant les chiffres de l’ICN qui font foi devant les instances européennes . Et ces derniers indiquent que la Wallonie peine à respecter le programme de stabilité.
« Quid de la négociation des efforts d’assainissement et de leur répartition entre les entités ? » s’inquiète Jean-Luc Crucke.
A l’horizon 2017, selon les projections du Bureau du Plan, la Wallonie serait toujours en déficit de 95 millions d’euros alors que l’équilibre est attendu pour 2015. De sérieuses économies seront donc encore à faire avec son lot de conséquences sur la réalisation du Plan Marshall qui risque de s’en retrouver écorné.
En ce qui concerne la dette publique wallonne, elle s’élève à plus de huit milliards d’euros ! C’est 118% des recettes de la Région.
« C’est l’emballement durable. La dette wallonne a gonflé d’un milliard en deux ans » s’exclame le député.
Jean-Luc Crucke s’inquiète d’autant plus de ce montant de dette qu’il est très partiel. Le député ajoute qu’il existe la « dette cachée » des financements alternatifs via la Sofico, le CRAC et d’autres estimée par l’opposition MR wallonne à un encours de 7 milliards d’euros. Et cela va sans compter les reports de paiements de 766 millions d’euros qui flattent la trésorerie et un encours des engagements 4 milliards d’euros à apurer… un jour.
L’opposition wallonne réclame d’urgence l’audition de représentants de l’Institut des Comptes Nationaux par le Parlement wallon afin de pouvoir « élaborer des projections pluriannuelles crédibles ».
Pour Jean-Luc Crucke, « la situation est gravissime. Les ministres n’osent pas dévoiler les vrais chiffres en raison de la proximité des élections communales et provinciales. Mais, dès le 15 octobre, ils vont devoir sérieusement plancher sur des mesures de restrictions. »