Caterpillar à Gosselies: Véronique Cornet regrette le manque de proactivité du Gouvernement wallon

Des questions mais pas de réponse !

 

Une semaine après l’annonce de la perte future de quelques 1400 emplois sur le site de Gosselies, le Gouvernement wallon a choisi de désigner jeudi un expert pour se pencher sur le dossier Caterpillar. Il sera chargé d’épauler les syndicats afin d’analyser le plan industriel proposé par le groupe et de voir s’il est crédible ou non.

 

Lors de la séance plénière de ce mercredi, Véronique CORNET est montée au créneau lors du débat consacré aux pertes d’emploi annoncées au sein de l’entreprise Caterpillar.

 

Au vu des discours tenus par les Ministres Antoine et Marcourt et de la décision wallonne qui en découle, le Député réformateur n’est pas du tout satisfaite :

« Je ne suis vraiment pas rassurée ! La réaction du Gouvernement wallon est bien maigre. Désigner un expert pour analyser le plan industriel du groupe est la seule décision qui sera prise alors que plus de 1400 emplois sont menacés. Quand j’entends le Ministre Marcourt me dire qu’il a délégué une de ses collaboratrices au sein de la Task Force (créée pour ce drame social), j’aurais aimé entendre que le Ministre lui-même allait se mouiller et suivre ce dossier, non par procuration. Caterpillar doit en effet montrer et prouver au monde politique ses réelles intentions. Mais le Gouvernement doit aussi montrer ses ambitions face à cette crise qui touche de plus en plus d’emplois et de wallons ! Les Ministres n’ont pas du tout abordé une question qui m’apparaît pourtant essentielle : définir une politique industrielle claire en Wallonie. Cela semble laisser nos Ministres indifférents. Je n’ai pas non plus entendu parler de la promotion des filières de formation liées aux métiers techniques et c’est dommageable à mon sens. La formation est intimement liée à ce débat sur l’emploi et la compétitivité wallonne ».

 

Bien que Véronique Cornet salue les efforts des cellules de reconversion, elle tire cependant la  sonnette d’alarme : « Les derniers drames sociaux rencontrés en Wallonie mobilisent plus fréquemment les cellules de reconversion qui touchent par extension de plus en plus de travailleurs ». C’est le Forem qui finance actuellement ces cellules de reconversion par le biais de son compte de réserve, aujourd’hui presque vide. Le Gouvernement aurait prévu, dans le budget 2013, un fonds spécial destiné à alimenter ces cellules en cas de besoin. Mais pour le Député MR, c’est le mécanisme même de subventions qui est à revoir. « Est-ce réellement à la Région wallonne de payer ? Pourquoi la Région Wallonne ne contraint-elle pas les entreprises à payer pour la reconversion des travailleurs licenciés collectivement comme c’est le cas à Bruxelles ou en Flandre ? ».

 

Comme souvent, de nombreuses questions restent sans réponse, ce que déplore Véronique Cornet.

 

Dans ces conditions et en conclusion du débat, le groupe MR du Parlement wallon, insatisfait des mesures proposées, a déposé une proposition de résolution. Cette dernière vise à ce que le Gouvernement wallon soit  davantage proactif en matière d’emploi afin de proposer des solutions afin de protéger les familles des travailleurs qui vont perdre leur emploi.