En ce jour de rentrée pour le Gouvernement wallon, Willy Borsus s’est exprimé dans les pages du journal Le Soir, interrogé sur son analyse du climat politique régional en ce tout début de nouvelle législature.
Pour le Chef de Groupe de l’opposition, le Gouvernement wallon prend un mauvais départ. Il joue l’opacité alors qu’il devrait jouer la transparence. De nombreux défis l’attendent dont Un des plus importants: le transfert des compétences dont les allocations familiales et certaines politiques relatives à l’emploi.
Ces compétences jouent un rôle prépondérant sur la santé économique et sociale de notre région. Il ne faut pas négliger cet aspect des choses. C’est la raison pour laquelle, pour Willy Borsus, il est primordial que le Gouvernement wallon joue la carte de la transparence.
Mais le député est loin d’être convaincu de la bonne foi du Gouvernement wallon sur ce plan.
Pour lui, ça ne fait pas l’ombre d’un doute: « La coalition PS-CDH a opté pour l’opacité« .
D’une part, « cette coalition est illégitime dès lors qu’elle n’a pas traduit le signe que l’électeur a donné (+6 sièges par rapport à 2009). Nous envisageons une opposition responsable et constructive, mais vigilante. Jusqu’ici, la nouvelle coalition entoure volontairement ses futures orientations d’un épais brouillard: la trajectoire francophone représente 1,1 milliard d’euros à retrouver sur plusieurs années. Or, qu’a-t-on entendu pour l’essentiel de la part du Gouvernement wallon? On continue comme avant.
C’est impossible. Je pense que le Gouvernement n’a pas mesuré l’ampleur des difficultés et des défis que rencontrent nos concitoyens. Le secteur de la construction vient de lancer un cri d’alarme. Quelles seront les réponses du Gouvernement? On sait que le marché de l’emploi stagne et que la réforme de l’Etat a transféré un paquet de compétences supplémentaires vers les Régions en la matière. Quelle va être la politique de l’emploi en Wallonie? Pour moi, le gouvernement a clairement opté pour l’opacité.«
Pour Willy Borsus, le gouvernement wallon prend d’une manière générale un mauvais départ et le chef de groupe cite entre autres raisons:
» – Le redoublement de la fonction de Ministre-Président à la Fédération Wallonie-Bruxelles;
– Le reclassement d’un certain nombre de personnalités avec en sus, certains qui ne rempliraient leur fonction de ministre qu’à temps partiel, ayant opté pour rester bourgmestre de leur commune. »