La 10eme étape de la tournée des arrondissements wallons entreprise par le Groupe MR a conduit Pierre-Yves Jeholet en Lorraine belge, à Arlon précisément. Accompagné de Carine Lecomte, Virginie Defrang-Firket et Jenny Baltus-Möres, le Chef du Groupe a rencontré Julien Deldime et Benoît Schmitz, fondateurs en 1998 d’une petite entreprise spécialisée dans le chauffage, le sanitaire et le traitement de l’eau. Vingt-cinq ans plus tard, JDBS est passé des deux fondateurs à 25 personnes et un second siège a vu le jour au Grand-Duché voisin. Une success-story réconfortante dans le climat morose que traverse l’économie wallonne.
Parmi les nombreuses questions qui ont animé ce début de matinée, une a particulièrement retenu l’attention: quel est le niveau des charges que doivent supporter les entrepreneurs?
Réponse très précise: en Belgique, pour qu’un employé puisse disposer d’un salaire net de 1 600 €, l’employeur doit débourser près de 4 000 €. Au Luxembourg, pour un salaire de 2 000 € net (salaire minimum), ce sont moins de 3 200 € qu’il faut verser. On comprend que cette énorme différence rend la concurrence frontalière assez rude entre voisins, que ce soit au plan de l’attirance des ouvriers et employés vers le Grand-Duché ou, bien entendu, de la concurrence en terme de compétitivité. «Voilà pourquoi le Gouvernement fédéral veut absolument réduire les charges sur le travail», a rappelé Pierre-Yves Jeholet.
Autre volet abordé: la formation aux métiers techniques et la difficulté des entreprises à recruter du personnel qualifié. «Il est incroyable qu’en Wallonie le taux de chômage soit si élevé alors que plus de 50 métiers sont en pénurie et que des employeurs qui, comme vous, tentent de recruter n’y arrivent pas. Il y a de quoi se poser des questions quant au fonctionnement du Forem», constate le Chef de Groupe.
Enfin, les deux frères ont résumé en une phrase les multiples difficultés qu’ils rencontrent pour obtenir des marchés publics: «Les cahiers des charges sont imbuvables, les administrations ont 25 ans de retard: c’est lamentable».
Deuxième visite de la matinée: l’asbl Point d’eau, implantée à Martelange. Ce centre d’hébergement pour personnes souffrant de lourds handicaps a été fondé en 1981 par Roger Fries, toujours président du conseil d’administration. Aujourd’hui, après divers agrandissements, le centre accueille quelques 50 résidents, suivis par 80 personnes, principalement formées à des métiers médicaux particuliers.
Roger Fries est particulièrement heureux de ce développement malgré les difficultés pour obtenir des financements publics.
Prochaine étape: la construction de nouveaux foyers d’hébergement sur la commune voisine d’Attert, un projet de 9 millions qui augmentera la capacité de 100 places d’accueil supplémentaires. «Nous avons deux soucis fondamentaux au sein de notre société: le vieillissement des personnes handicapées et l’accueil de patients souffrant de la maladie d’Alzheimer», résume Roger Fries.