Un constat parmi d’autres:
« Le taux d’emploi des immigrés extra-européens était de 45,8% en 2011, le plus bas de tous les Etats membres de l’UE. Mis en relation avec celui des personnes nées en Belgique, l’écart approche les 20%! » (Source: Rapport BNB 2012).
Le Chef du Groupe MR au Parlement wallon a accordé une interview à La Libre Belgique publiée ce 21 novembre 2013 et il ne mâche pas ses mots face à la mollesse du Gouvernement wallon dans ce dossier.
Cela fait de très nombreux mois que le texte est débattu sans donner de résultat satisfaisant du côté de la majorité wallonne. Le texte sera peut-être voté ce jeudi par le Gouvernement wallon mais « c’est trop tard » pour Willy Borsus: « Il ne sera jamais voté au Parlement wallon lors de cette législature. » Et le Député le regrette amèrement.
En décembre 2012 déjà, Willy Borsus s’interrogeait sur « un blocage ou un laxisme du Gouvernement wallon dans ce dossier. » (voir l’article sur ce site).
Le MR reste convaincu qu’en refusant un parcours d’intégration obligatoire, global et cohérent, on refuse en fait de mettre en place des instruments pour une société qui favorise le vivre ensemble et le respect des valeurs fondamentales.
« Rejoindre notre société implique des droits et des devoirs. Le chômage touche fortement les populations d’origines étrangères. Dans le projet du Gouvernement, il n’y a quasiment rien d’obligatoire. Si on ne fait rien, les personnes concernées par ce parcours d’intégration seront les premières victimes. Quel est l’impact pour notre société de laisser des personnes sur le côté de la route sans perspective d’emploi, d’intégration dans leur environnement? Quel sera leur avenir et l’avenir de leurs enfants dans ces conditions? » ajoute Willy Borsus.
Pour le MR, il faut aller plus loin que la simple obligation de premier accueil.
« Il est nécessaire que l’ensemble des démarches soient obligatoires pour permettre à chaque bénéficiaire d’acquérir l’autonomie qui émancipe. En Flandre, où le parcours d’intégration est obligatoire, une première évaluation a révélé qu’environ 50% des primo-arrivants qui ont signé un contrat d’accueil n’avaient pas été assidus et n’étaient dès lors pas parvenus à acquérir l’attestation finale… Q’en sera-t-il en Wallonie si seul l’accueil est obligatoire? » conclut Willy Borsus.
Pour le MR, il est grand temps de prendre conscience de l’importance d’un parcours d’intégration ne se limitant pas à l’étape de l’accueil mais permettant au bénéficiaire d’acquérir l’autonomie qui émancipe, de se prendre en charge, de s’intégrer dans la société, de suivre la scolarité de ses enfants, de comprendre les contrats qu’il signe, de défendre ses droits, et de participer à la société qui l’entoure et l’accueille. C’est ainsi que pour les libéraux, l’apprentissage de la langue et un contrat d’accompagnement de deux ans doivent être également des étapes obligatoires.