Après avoir mis à mal le secteur du photovoltaïque sous la législature précédente, le Gouvernement PS-CDh s’attaque à un nouveau chantier de démolition : la construction. Des milliers d’emplois sont menacés.
Les premières « prestations » du ministre Furlan sous cette nouvelle législature ont de quoi effrayer : ses propos sur la gestion de l’épineux dossier photovoltaïque continuent à générer une insécurité juridique totale, la bulle des certificats verts ne se dégonfle pas, et, pire, le montage financier qui devait permettre de neutraliser les effets ruineux de cette inflation de titres n’existe toujours pas. « Le dossier commence à prendre des allures de mauvais feuilleton », analyse la presse.
Mais ce mardi, M. Furlan a franchi un nouveau pas : il vient d’annoncer un moratoire sur les primes logement-énergie, une décision qui laisse pantois !
« En annonçant la suspension des primes wallonnes logement-énergie à partir du 1er janvier prochain, la coalition PS-CDh met à mal un secteur qui, vaille que vaille, tentait de surmonter la crise actuelle », estime Pierre-Yves Jeholet.
Pour le chef de file du MR à la Région wallonne, la «construction devrait être un des moteurs du redéploiement wallon. La rénovation des logements restait d’ailleurs un des derniers secteurs économiques en bonne santé, pourvoyeurs d’emplois : cette décision insensée prise par le gouvernement socialiste-humaniste de M. Magnette risque de l’entraîner dans de graves difficultés, comme cela avait été le cas pour le photovoltaïque sous le gouvernement précédent ».
Le paravent de la rigueur est tombé : l’austérité apparaît au grand jour. Le Gouvernement wallon montre son vrai visage, celui d’une austérité dramatique, ruineuse, sans perspective de redressement.
« En soutenant des secteurs vitaux, le Gouvernement pouvait rendre confiance aux entreprises, aux gens qui tiennent à leur emploi, à tous ceux qui aimeraient en décrocher un. Il ne le fait pas. Pire, il casse des moteurs qui tournaient encore. Je demande à M. Magnette de renoncer à cette mesure ruineuse, à faire preuve de courage en s’attaquant aux vrais problèmes wallons : l’extraordinaire foisonnement des structures publiques, inutiles, coûteuses, paralysantes », demande Pierre-Yves Jeholet.
« Pour ce qui concerne le secteur du photovoltaïque, M. Furlan, ministre de tutelle, tente de reporter le poids du gâchis sur le Gouvernement précédent, sur Ecolo en somme. M. Furlan oublie-t-il qu’il faisait partie de ce défunt Gouvernement, qu’il a signé tous les actes qui ont conduits à la catastrophe que nous connaissons aujourd’hui ? Et surtout, par ces décisions insensées sur les certificats verts qu’il vient de prendre, il poursuit l’œuvre de destruction de cette filière tant prometteuse», conclut M. Jeholet.