Il pourrait y avoir du changement dans les transports scolaires, c’est en tout cas le désir des députés MR en Wallonie. La députée Valérie De Bue (MR) propose une réforme prenant en compte trois aspects : la sécurité, l’absentéisme et la qualité du service.
“Pour de nombreuses associations de parents, l’organisation actuelle des transports scolaires pose problème en termes de sécurité, de bien-être, de santé, voire de réussite des élèves de l’enseignement spécialisé”, lancent les parlementaires réformateurs. Voici donc pourquoi ils militent pour les changements suivants : former les chauffeurs et accompagnateurs afin qu’ils puissent connaître et faire face aux situations qui peuvent se présenter lors du transport d’enfants avec des troubles du comportement notamment. “Cette formation devant bien évidemment aborder la fonction sous l’angle de toutes ses composantes : mesures de sécurité, gestion des conflits, gestion des cas spécifiques (troubles comportementaux et handicaps), démarches administratives,…”
Valérie De Bue et les autres parlementaires libéraux demandent aussi qu’un protocole de sécurité soit établi : gilets jaunes pour chaque enfant, ceinture de sécurité obligatoire, sortie de secours accessible et clairement identifiable grâce à un plan d’évacuation.
Dernier point, les élèves fantômes. “Ils représentent un coût important pour la collectivité qui doit par ailleurs être solutionné. Il y a actuellement 13 % d’élèves fantômes dans le transport scolaire en Wallonie.” Il est inévitable de mettre en place un système informatisé pour signaler les présences et absences des enfants, comme des smartphones par exemple. “Il est également indispensable que chaque bus soit muni d’un téléphone. Les accompagnateurs titulaires reçoivent un appareil téléphonique à la signature de leur contrat pour certaines tâches prévues, mais il n’en est pas de même pour le personnel remplaçant. Il serait donc plus, termine le MR. pertinent que ces appareils ne soient plus reliés à une personne, mais bien à un circuit afin que son utilisation soit optimale”
Le Ministre Di Antonio (CDH) devra quant à lui déterminer la faisabilité du projet et, peut-être également, en chiffrer le coût. Réponse aujourd’hui au Parlement wallon.
Le ramassage scolaire est utilisé par 27.000 enfants chaque jour sur plus de 940 circuits. Au total, 95 % des élèves utilisant le transport scolaire bénéficient de la gratuité. Le transport scolaire est gratuit depuis 2008 pour les élèves de moins de 12 ans ainsi que pour tous les élèves de l’enseignement spécialisé sans distinction d’âge.
Source: J-C (DH)