« Il est toujours déconcertant de voir un Gouvernement présenter un budget sans envergure avec la satisfaction du devoir accompli. Le millésime 2016 que vient de révéler le Gouvernement PS-cdH est un exercice auquel personne ne croit. Quand les déficits s’accumulent, que la dette devient pharaonique, comment peut-on imaginer un seul instant que l’on reviendra dans les « clous » en 2018 ? », interroge Pierre-Yves Jeholet, chef du Groupe MR à la Région wallonne.
Voici nos constats :
- C’est cousu de fil blanc : l’équilibre en 2018, la Région wallonne n’y parviendra pas, contrairement aux annonces récentes !
- Paul Magnette et son équipe préparent déjà le terrain et s’apprêtent à évoquer le tax shift fédéral comme prétexte à l’absence d’équilibre des finances régionales pour 2018
- Le tax shift fédéral est loin pourtant d’être négatif pour la Région wallonne. La réduction des cotisations sociales dopera la productivité et le taux d’emploi, ce dernier étant particulièrement faible en Wallonie. L’augmentation du pouvoir achat sur les bas et moyens revenus permettra de supprimer ou de réduire sensiblement les pièges à l’emploi (différence entre allocations de chômage et salaires)
- Il faut noter que Gouvernement wallon est incapable, quant à lui, de présenter son tax shift.
- Pas besoin de s’étendre sur l’état de l’administration fiscale
- Par ailleurs, la réforme portant sur le transfert des cotisations sociales ciblées (parafiscalité) est toujours lettre morte. C’est un montant de quelque 820 millions €
- Notons au passage que Bruxelles et la Flandre à l’instar du fédéral avancent, eux, dans leur réforme fiscale.
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Quand on monte au mât, on ne doit pas avoir de trou à la culotte : l’année 2014 s’est terminée sur un déficit de 625 millions alors qu’on avait annoncé un bonus de 80 millions. Espérons que la même déconvenue ne clôturera pas 2016.