Dans une interview du journal Le Soir de ce 26 avril 2013, le Chef de Groupe MR au Parlement wallon n’est pas tendre envers le Gouvernement wallon qui ne cesse de se gargariser par des déclarations pompeuses sur ses « grands accords obtenus« .
Quels grands accords?
« Accord sur le photovoltaïque? Accord sur le cadre éolien, sur le Plan Marshall? Une image de marque du Gouvernement wallon restaurée? Mais où allons-nous? » s’interroge Willy Borsus.
« Cette autosatisfaction relève presque de l’indécence quand on connait les drames économiques et sociaux qui se jouent actuellement en Wallonie… Un gouvernement ne peut pas inverser une tendance aussi lourde en quelques années. Il faut garder les pieds sur terre. » ajoute le Chef de Groupe.
Même si Willy Borsus soutient le Plan Marshall et les pôles de compétitivité, il n’en reste pas moins réaliste: « … il faut faire preuve en la matière d’humilité qui permet la lucidité. Voir la révolution en marche en Wallonie, il ne faut pas pousser. »
Willy Borsus estime que la Wallonie vient de loin, qu’elle progresse mais comparée à la Flandre, elle reste en retrait.
Quand le Gouvernement wallon se vante des propos élogieux en Flandre sur le redressement wallon depuis quelques semaines, Willy Borsus rétorque qu’une touche de réalisme s’impose: » C’est surtout la Fandre qui s’impose. Cela relève purement et simplement de la propagande de la part du Gouvernement wallon: il suffit de regarder l’évolution du coût de l’énergie qui mine le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises, le manque d’espace pour entreprendre, la simplification des structures et des procédures, la formation. »
« Quant au dossier relatif à la réforme du Code de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, nous en sommes à l’effet d’annonce et rien de plus. Le Gouvernement dit que cela va dans le bon sens et rien de plus. Après trois années et demi de discussion au sein de la majorité, ça n’est pas grand chose…Preuve du mauvais climat au sein du Gouvernement, une simple décision est présentée comme un succès... »
A propos de la gestion du dossier des certificats verts, Willy Borsus donne un coup d’accélérateur à la critique et parle de rupture de confiance entre la population et le Gouvernement wallon: « Quelque chose s’est cassé dans le rapport entre les décideurs et la population: le public n’y croit plus. »
Et il conclut: « L’Olivier a échoué. Il s’est miné lui-même de l’intérieur. A ce stade de la législature, il n’y a plus rien à espérer. Mais je ne veux pas confisquer la décision sur un changement de politique: elle reviendra aux électeurs. »